
BIODIVERSITÉ - LES VERTÉBRÉS
En France, le Suivi Temporel des Oiseaux Communs (STOC), coordonné par le Muséum national d'Histoire naturelle, a observé que les populations d'oiseaux des milieux agricoles ont diminué de 27,6 % entre 2001 et 2019. Des espèces telles que le moineau friquet, le tarier des prés et le pipit farlouse ont connu des baisses allant jusqu'à 75 % sur cette période.
Certaines espèces communes ont perdu jusqu'à 50 à 90 % de leurs effectifs. Parmi les espèces les plus touchées figurent l'alouette des champs, la perdrix grise, et le pipit farlouse, des oiseaux des milieux agricoles qui ont vu leurs populations s'effondrer dans les zones intensivement cultivées. D’autres, comme le martin-pêcheur ou la pie-grièche, font face à des baisses significatives, mais dans des environnements moins soumis à l’agriculture intensive.
Là encore, ces études commencent bien après le début de l'empoisonnement global de la biosphère par les pesticides et les naturalistes du XIXe siècle, comme Jean-Henri Fabre, Gilbert White et Charles Darwin, ont décrit des scènes où les nuées d'oiseaux étaient monnaies courantes.


Une étude mondiale a estimé que plus de 70 % des espèces d'amphibiens sont en déclin, avec des extinctions locales documentées dans plusieurs régions.
En France, une étude réalisée entre 2007 et 2018 a observé un déclin notable des populations d'amphibiens : les populations de tritons et de grenouilles ont chuté de près de 50%. La grenouille rousse (Rana temporaria) a vu sa population diminuer de 50 % à 70 % dans certaines régions agricoles au cours des 30 dernières années et la salamandre tachetée (Salamandra salamandra), autrefois largement répandue, connaît des baisses de population pouvant aller jusqu'à 75 % dans certaines régions.
LES REPTILES
En Île-de-France, une étude a révélé que 27 % des reptiles sont menacés d'extinction. Parmi les espèces particulièrement touchées se trouvent le lézard ocellé (Timon lepidus) et la vipère péliade (Vipera berus). D'après le bilan 2023 du programme POPReptile, les tendances nationales des populations de reptiles en France métropolitaine sont les suivantes : 50 % des espèces présentent une tendance à la diminution, 42 % des espèces montrent une tendance à la stabilité et 8 % des espèces affichent une tendance à l'augmentation.
LES MAMMIFÈRES
Les populations de mammifères tels que le renard, le lapin de garenne, le lièvre d'Europe et la martre ont subi des déclins significatifs. Ce phénomène est principalement dû à l'empoisonnement direct ou secondaire, à la perte d'habitat et à la réduction des ressources alimentaires

